Des lecteurs mp3 pour faire des dictées différenciées à l'école⚓
Définition : Objectif
Ecrire un texte sous la dictée en fonction des règles étudiées dans la semaine.
Méthode :
Chaque élève a un mp3 à son nom où est enregistrée la dictée auquel son niveau correspond.
J'ai fait 3 niveaux de dictée (voir enregistrements pour l'exemple). Certains ont en plus, si nécessaire, un texte à trous.
Complément : Avantages
Le groupe qui fait la dictée est en autonomie, l'enseignant peut faire une autre activité avec un autre groupe.
L'élève peut réécouter autant de fois qu'il le souhaite le texte, au rythme où il le souhaite, il a tout le temps qu'il veut pour se corriger. Au lieu de se relire totalement seulement à la fin, j'ai remarqué que les élèves se relisent beaucoup plus en faisant des pauses plus longues pendant la dictée.
J'ai constaté de nettes améliorations dans cette activité pour tout le groupe classe.
Des iPods dans la classe d'Arts Plastiques au collège⚓
Définition :
Depuis le mois d'Octobre j'ai la chance d'expérimenter un prêt Canopé, il s'agit d'une mallette de 15 iPod à demeure dans la salle d'arts plastiques.
L'iPod est un baladeur numérique de marque Apple. L'iPod est visuellement proche d'un téléphone portable bien qu'il ne dispose d'aucune fonctionnalité téléphonique. Appareil de petite taille, format que les élèves connaissent bien pour la plupart, son ergonomie permet une prise en main assez spontanée. Fonctionnant comme une véritable mini tablette, son utilisation en classe ne permet pas de connexion sur internet mais une mise en réseau entre les différents utilisateurs au sein de la classe grâce à un routeur wifi.
L'enseignant a également la possibilité de télécharger n'importe quelle application à usage pédagogique (enregistrement, questionnaire, quizz...).
Des dossiers et fichiers en tout genre et de formats différents peuvent être déposés sur l'iPod pour les élèves (son, enregistrement, émission de radio, interview, vidéos, images, photographie, lecture...) Ainsi, l'élève qui a fini son travail avant les autres, peut être invité à écouter à l'aide d'un casque ou d'écouteurs un enregistrement audio ou regarder un fichier vidéo déposé par le professeur en lien avec la leçon étudiée.
Attention :
La baladodiffusion (podcasting) est un moyen de diffuser des fichiers audio (ou vidéo) numériques pouvant être téléchargés et/ou écoutés sur un baladeur numérique ou sur un ordinateur. Les élèves s'enregistrent à l'oral et remettent à leur enseignant l'iPod contenant la version finale de leur enregistrement, cela n'empêche pas l'écrit puisque certains d'entre eux sont plus à l'aise avec un support de lecture. Dans tous les cas ils s'approprient une aisance orale en ayant la possibilité de s'écouter et se réenregistrer autant de fois qu'ils le souhaitent.
Complément :
Les iPod sont reliés à un ordinateur portable centralisant les données. En effet, un enseignant a élaboré une application ergonomique et intuitive à l'esthétique attrayante ; il s'agit de l'ENTbox. Cette application peut être appréhendée comme une valise de baladodiffusion détournée.
Le fonctionnement des appareils est paramétré sur l'ENTBox de l'ordinateur portable, l'application déploie certains services déjà proposé par e-lyco, comme par exemple l'utilisation d'un Pad collaboratif (dont je n'ai pas eu l'utilité pour ma part).
L'ENTBox n'a pas pour vocation de remplacer un ENT classique mais propose plutôt une interface permettant aux élèves de collaborer et de créer des productions numériques avec une grande efficacité et rapidité. Un ENT classique devient par la suite indispensable pour partager et redistribuer individuellement les productions numériques des élèves.
L'ENTBox est composé de différents modules offrant des possibilités pédagogiques variées.
Méthode :
Il s'agissait pour moi d'établir un retour d'usage pédagogique du numérique dans un enseignement artistique. Quelle a été mon appropriation de l'outil ? Quelle exploitation pouvait être réalisée dans un cours d'Arts plastiques ?
Après avoir minutieusement étudié le matériel en question, j'ai fait le choix de ne l'utiliser que pour le niveau 3ème dont la finalité orale du Diplôme National du Brevet semblait être en adéquation avec les propriétés du matériel proposé.
Les élèves de troisième n'avaient pas pour habitude de verbaliser autour de leurs productions ces dernières années. Il s'avère que pour certains élèves le passage à l'oral était une véritable épreuve. J'ai pu constater de réels blocages, certains élèves se sont révélés mutiques, d'autres n'osaient pas par pudeur, par peur de la moquerie, par manque de confiance en eux...
C'est ainsi que l'idée d'une verbalisation individuelle et/ou en binôme enregistrée s'est imposée. Cette dernière idée s'est d'abord déployée suite à une séquence sur l'architecture et la transparence où un travail de maquette avait été demandé aux élèves. J'ai invité les élèves à présenter leur production, non pas lors d'un regroupement en classe entière, mais en s'enregistrant sur les iPod. Cela me permettait de varier les supports d'apprentissage, de modifier mon approche en tant qu'enseignante et de leur offrir une nouvelle production possible. L'enthousiasme des élèves fut unanime, leur motivation plus convaincante.
La prise en main de l'application fut rapide, ce format correspond à un format que les élèves connaissent déjà bien. Les classes avaient pour consignes d'établir la liste des matériaux utilisés, de décrire méthodologiquement leur réalisation et de justifier leurs choix.
Certains binômes sont passés par l'écrit, d'autres se sont lancés à l'oral directement, la première difficulté a été de se distribuer les temps de paroles. L'avantage de la baladodiffusion est de pouvoir s'écouter, se réécouter, de s'entendre et de voir comment le rôle et la place de l'erreur prend toute son importance dans l'autocorrection. La possibilité d'effacer pour recommencer rassurait les élèves réticents voire réfractaires à l'oral, ils se lançaient plus facilement.
Méthode :
D'un point de vue spatial, les binômes étaient éloignés les uns des autres, dans le souci d'isoler au mieux la voix et d'obtenir un meilleur résultat phonique mais aussi pour ne pas sentir les éventuels regards ou jugements d'autrui.
Ma classe était ouverte sur le couloir et des permutations étaient envisageables, cela ne gênait en rien la surveillance puisqu'en se plaçant à l'entrée de la salle j'avais en vue la totalité des élèves.
Pour ce premier exercice, qui fut un réel palier vers la verbalisation en classe entière, je n'ai pas sélectionné d'extraits de présentation dans le but de les diffuser collectivement. Cela dit, ce fut le cas par la suite, le but étant de mettre en valeur la pertinence et l'efficacité de certains enregistrements.
Les élèves ont ensuite développé plus d'autonomie, ont pris davantage confiance en eux. Aujourd'hui les verbalisations sont plus dynamiques, les élèves moins sur la réserve, les prises de parole plus spontanées.
Méthode :
Je n'ai jamais utilisé les iPod pour leur fonction d'appareils photo (malgré le manque d'appareils en classe) pour la simple et bonne raison qu'ils ne permettent pas d'autres points de vue que la camera en selfie. En effet, la seule caméra disponible ne se trouve pas au dos de l'iPod mais frontalement avec l'écran. Ce dernier point restreint trop fortement les possibilités en terme de prises de vue pour un usage inscrit dans un scénario pédagogique de pratique photographique.
Il m'est arrivée de déposer des dossiers d'images pour les élèves ayant fini leurs travaux en avance. Les classes avaient dans ce cas de figure, la possibilité, comme à leur habitude, soit de consulter des ouvrages de la bibliothèque de classe soit d'emprunter un iPod pour consulter en amont des références en lien avec le travail effectué.
Les « obstacles » rencontrés quant à ce dernier emploi, furent que les élèves étaient dans l'obligation de zoomer pour pouvoir visualiser les détails de l'œuvre sélectionnée. Une vue d'ensemble sur le petit écran ne permettait pas la saisie des détails.
Pour finir et pour inciter les élèves à synthétiser, j'ai ensuite utilisé l'application : « Tellagami ». Cette application, très simple en terme de prise en main, permet de faire parler un petit avatar à sa place. La version gratuite permet peu de possibilités en terme de choix de vêtements, expressions, accessoires... et ainsi s'avère être un gain de temps sur le cours, tout en ayant une approche plus « ludique » de l'oral. Les élèves disposent de 30 secondes d'enregistrement et peuvent photographier leur réalisation pour la mettre en arrière- plan. Ainsi le petit « personnage présentateur » créé par l'élève, à son image, anime sa bouche sur les paroles enregistrées.